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Le passage à un emballage écologique présente d'énormes avantages pour l'environnement et peut potentiellement stimuler votre activité à plusieurs niveaux. Comment les entreprises relèvent le défi écologique ?
Au moment de déballer un colis, nous sommes souvent confrontés à un nombre impensable de couches d'emballages : jusqu’à 7 différents types de matériaux de protection comme du ruban adhésif, boîtes en carton, rembourrage en mousse de polystyrène et papier bulle. Et pourtant, la plupart du temps, tous ces papiers finissent dans nos poubelles…
Avec 8,3 milliards de tonnes de production de plastique en presque 60 ans, la quantité utilisée pose un réel problème pour l’équilibre de notre planète. Selon certains rapports, chaque année, se sont près de 8 millions de tonnes de déchets plastiques qui sont rejetés dans les océans. À titre d’exemple, un cimetière de déchets plastiques faisant trois fois la taille de la France flotte entre Hawaï et la Californie.
Si les tendances actuelles de production et de gestion des déchets plastiques se poursuivent, d’ici 2050, on estime que 12 milliards de tonnes de ces déchets recouvriront la planète.
Selon un rapport du Forum Économique Mondial et de la Fondation Ellen MacArthur, seul 14% de la production de plastique sont recyclés. Avec un taux moyen de 20% par an dans le monde, l’essor du e-commerce représente un enjeu dans le traitement des déchets plastiques. En 2017, les ventes mondiales en ligne ont été évaluées à 2,01 trillions d’euros.
Les préoccupations environnementales et écologiques sont aujourd’hui centrales. Pour répondre à cette problématique, les entreprises et les professionnels du transport optent pour des solutions plus responsables et mettent en place des pratiques plus respectueuses de l’environnement.
Prenons l’exemple de l'entreprise américaine Dell Technologies, troisième plus grand constructeur d'ordinateurs au monde en 2012 derrière Hewlett-Packard et Lenovo, celle-ci a été la première à adopter des emballages en bambou pour le transport des marchandises. Matière aussi résistante que l’acier, qui plus est renouvelable et durable.
En plus du bambou, Dell teste aussi des matériaux biodégradables et biosourcés comme la pulpe de canne à sucre et les champignons.
« Bien qu'il soit formidable de rechercher des matériaux d'emballage innovants, nous devons être attentifs à l'utilisation des sols, à la monoculture et à l'utilisation de produits agricoles pour l'emballage. Il faut également tenir compte des connaissances du consommateur en matière de recyclage des matériaux de substitution à la fin de leur cycle de vie » , a déclaré Maurin BROIL, Expert Principal en Développement Commercial, Corporate Shared Value, GoGreen, Groupe Deutsche Post DHL.
De plus en plus d'entreprises se lancent dans le conditionnement responsable. À l’image de Woolcool, fournisseur britannique d'emballages isolants durables avec son système de conditionnement naturel à partir de laine de mouton permettant de conserver les articles à des températures réfrigérées, congelées ou ambiantes. Son petit plus : il peut être utilisé jusqu’à quatre fois.
En Chine, le plus grand marché logistique au monde avec plus de 40 milliards d’envois effectués rien qu’en 2017, les entreprises jouent aussi la carte de l’écologie en investissant dans la recherche et le développement. Ainsi, l’entreprise Cainiao, branche logistique d’Alibaba, encourage ses clients à participer aux recyclages. Comment ? En les invitant à jeter leurs emballages dans des points de collectes afin d’être recyclés ou réutilisés.
En parallèle, la start-up chinoise Huidu Huanbao a lancé le concept d’emballage « ZerOBox8 » pouvant être recyclé jusqu’à 14 fois. Étanche et résistante aux chocs et à la chaleur, elle ne nécessite ni colle ni ruban adhésif.
En collaboration avec un client américain qui expédie environ 170 000 colis par an contenant plus d’1 million de caisses de produits, DHL a mis en place un système visant à évaluer un conditionnement adapté aux tailles des expéditions pour répondre à la question suivante : « Pourquoi y a-t-il autant d’espace vide dans chaque colis ? ». Grâce à la solution mise en place, un système complexe d’optimisation des emballages en carton sur site permet de sélectionner un paquet à la taille adaptée sur demande pour les expéditions de caisses de produits, et augmente ainsi le pourcentage de remplissage en réduisant le nombre global d’expéditions.
Ce nouveau système d’emballage a permis à DHL de réduire le nombre d’expéditions et limiter le gaspillage de papier d’emballage.
Certaines entreprises, ont quant à elles choisies de réduire leurs coûts en utilisant des emballages souples, tels que des sacs qui occupent moins de place pendant le transport.
La Flexible Packaging Association a récemment publié un rapport présentant les avantages qu’offre l’emballage souple sur le plan du développement durable : ainsi, en comparaison avec d’autres formats d’emballage, l’emballage souple a de meilleures vertus écologiques sur le plan de l’impact carbone, la consommation de combustibles fossiles et d’eau, le ratio produit/emballage et les déchets mis en décharge.
La vente d'emballages souples pourrait atteindre 282,2 milliards de dollars américains en 2022, contre 219,5 milliards de dollars américains en 2016 d’après l’autorité sur la chaîne d'approvisionnement des emballages, Smithers Pira.
« La question du packaging est critique dans la mesure où l’emballage est ce qui permet de garantir la bonne intégrité des produits et d’en assurer la manipulation dans les meilleures conditions, les protégeant durant le stockage, le transport et la livraison. Il aura fallu des années d’innovation et d’amélioration pour développer de nouvelles technologies/applications autour du conditionnement. Aujourd’hui, le marché du packaging pèse plus de 750 milliards d’euros et l’hyper-accélération du e-commerce accentuée par les mesures actuelles de distanciation sociale nourrit encore sa croissance… mais aussi les problématiques liées à ce secteur. Nous observons qu’il reste difficile de couvrir l’évolution des besoins des marques, des consommateurs et plus globalement du marché »
« Dans notre étude récente « Rethinking Packaging », il apparait que 9 entreprises sur 10 estiment que le sujet de l’emballage va devenir de plus en plus important dans un avenir proche. Néanmoins, bon nombre d’entre elles ont des attentes ou des objectifs différents. Résultat, certains emballages ne prennent pas nécessairement en considération l’impact sur l’écosystème supply chain. L’augmentation du rythme, de l’ampleur et de la complexité des processus modernes en matière de logistique, tout comme la croissance du e-commerce et du retail omni-channel, font grimper les coûts d’emballages et créent de l’inefficacité dans la chaine avale d’approvisionnement. Les marques tiennent à utiliser leurs propres emballages car le packaging fait partie intégrante de l’expérience client. Mais attention, à l’heure de l’éco-responsabilité, un emballage difficile à recycler ou complexe d’utilisation peut engendrer de la frustration chez le consommateur. Aujourd’hui et plus que jamais, le client porte une plus grande attention sur le conditionnement de ses achats : un emballage durable devient un critère d’achat voire même d’adhésion à la marque ».
« C’est un sujet d’ampleur pour lequel les chiffres parlent d’eux-mêmes. Environ 25% des 8,3 milliards de tonnes de plastiques produits entre 1950 et 2015 – soit l’équivalent du poids de 822 000 tours Eiffel ou de 80 millions de baleines – proviennent d’emballages, sachant que seulement 14% de ce volume global sera recyclé et qu’environ 24% du volume d’envois au sein de la supply chain globale contient… du vide. En ce sens, plus de 90 pays ont imposé des interdictions fermes concernant les emballages non-recyclables. En tant que transporteur, nous nous devons d’anticiper les implications liées à ces changements. Nous observons également, chez les entreprises avec lesquelles nous travaillons, une volonté plus forte d’investir dans différentes options et méthodes de fonctionnements logistiques plus écologiques. La prise de conscience est assez forte sur la question de l’emballage : même dans le contexte épidémique actuel, l’éco-responsabilité n’est plus un élément négociable ».
« Il est désormais indispensable de travailler sur des matériaux alternatifs, recyclables, réutilisables pour remplacer la matière plastique. L’utilisation de films recyclables à fibres renforcées permet par exemple d’assurer le même niveau de protection avec moins de matière première, réduisant à la fois les coûts et les déchets. Parmi nos champs de recherche, nous nous appliquons également à diagnostiquer les espaces perdus, ce fameux « vide » comme je l’évoquais précédemment : ajuster efficacement un emballage à son contenu permet de réduire la taille de certaines boites de 40%. L’utilisation à plus grande échelle des technologies IoT (Internet des objets) devrait permettre d’obtenir des emballages plus intelligents et plus connectés et ce, à des coûts plus abordables. En conséquence, ces nouveaux outils mèneront à des changements dans les processus logistiques : chez DHL, nous sommes convaincus que pour atteindre le prochain niveau en termes de performance d’emballage, nous avons besoin de travailler étroitement avec les experts de la supply chain, les spécialistes de l’emballage et, bien évidemment, les marques ».
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